Pierre Jourde, né en 1977, grandit à Thiers, ville de machines et de forges. Plus tard, en devenant graveur, il a probablement gardé le souvenir des énormes presses qui découpaient dans l'acier rougi la forme délicate des lames de couteaux. Sa mère était institutrice ; il y avait dans la classe des tampons de caoutchouc et, encore une machine fabuleuse, le duplicateur à alcool qui permettait de reproduire textes et dessins à partir d'un stencil au carbone. Sur l'établi de son père, des gouges et des ciseaux à bois. En fallait-il davantage ?
Parallèlement à ses études d'Histoire de l'art, il se forme en autodidacte auprès des artistes de sa région. Après avoir enseigné quelque temps, il commence à exposer, à illustrer des ouvrages de poésie, des romans et à concevoir des affiches, des livres d'artistes et des objets imprimés.
Ses thèmes sont souvent empruntés à la tradition iconographique de l'art occidental mais regardés à travers le prisme de préoccupations contemporaines, écologiques par exemple, ou d'éléments autobiographiques.
Il est membre du collectif international de graveurs Le Chant de l'Encre et anime des ateliers autour de l'estampe dans les établissements scolaires, universitaires ou pénitentiaires.
Dernières expositions à la galerie Huberty & Breyne à Bruxelles en 2022 et à Regensburg (Allemagne) avec le collectif Le Chant de l’Encre en 2019.